L’ homologation des produits

Afin d’atteindre ses objectifs, l’ABPB délivre une homologation à un produit de préservation et/ou de protection du bois sur la base d’un dossier technique introduit par le producteur ou son représentant. Ce dossier technique présente les éléments de preuve des performances du produit conformément aux exigences formulées dans la norme européenne NBN EN 599-1, pour chacune des classes d’emploi pour lesquelles une efficacité est revendiquée. Ces classes elles-mêmes sont définies dans la norme européenne NBN EN 335. Les exigences formulées prennent en compte à la fois la méthode d'application du produit (traitement superficiel ou profond) et la sensibilité particulière du bois sur lequel le produit sera appliqué (bois résineux ou bois feuillu).

Cette homologation est indispensable pour pouvoir prétendre à l’obtention d’un agrément technique (ATG) qui décrit la mise en œuvre industrielle du produit homologué en spécifiant notamment les exigences de rétention et de pénétration en fonction de la classe d’emploi.

Les domaines de l’homologation

L’homologation ABPB prend en compte tant les agents biologiques de dégradation du bois actifs sur notre sol que les habitudes belges en matière de mise en œuvre des bois et de techniques d’application des produits. Elle reconnaît ainsi trois domaines particuliers qui requièrent une protection adaptée des bois et définit des codes d’homologation spécifiques :

• La protection préventive du bois de charpenterie (codes A)
• La protection préventive du bois de menuiserie (codes B et C)
• Le traitement curatif du bois et des maçonneries (codes D)

Les classes d’emploi pour l’homologation

Parfaitement intégrée dans le contexte normatif européen, l’approche de l’homologation mise en place par l’ABPB, s’appuie sur le concept de « classes d’emploi » détaillé dans la norme NBN EN 335 et réévalué dans la perspective de l’environnement belge :

• Classe 1 : Bois utilisé à l’intérieur du bâtiment dans des ambiances constamment sèches
• Classe 2 : Bois non en contact avec le sol et normalement non exposé aux intempéries, ni au délavage
• Classe 3 : Bois non en contact avec le sol, exposé aux intempéries ou à la condensation
• Classe 4 : Bois en contact permanent avec le sol et/ou l’eau douce
• Classe 5 : bois immergé dans l’eau salée

Les quatre premières classes différencient les risques croissants de dégradation du bois par les champignons en fonction des conditions spécifiques de l’environnement, ceci en plus du risque omniprésent  de dégradation par les insectes xylophages ; la cinquième classe ne concerne que les risques liés aux organismes marins xylophages.